Notre littoral, étroite et bien fragile langue de sable, ici photographié du Pays Basque au sud des Landes, évoque le plus souvent de jolies cartes postales à la légèreté estivale.

Dans cette série noire, l’empreinte de l’homme est présente en négatif dans le spectacle de désolation qu’il produit, ou dans les moments de poésie , teintée aussi de facéties, dont il est ici qu'une ombre évanouie. 

Dans cet espace frontière entre deux mondes, celui des terres habitées par l’homme qu’il considère encore et toujours comme éternellement « domestiquées », et l’immensité du monde marin qui pourrait bien un jour finir par submerger son humanité, l’homo sapiens du 21ème siècle arrivera peut-être un jour, à temps, à revoir sa conception du mot « progrès ».

En attendant des grains de sable continuent à s’accumuler. 

Aucune mise en scène dans cette série. Des instants pris sur le vif, fruits de « créations » du hasard qui s’offrent à tous les observateurs curieux qui aiment débusquer l’absurde, quand celui-ci veut bien jaillir.

Une citation empruntée, définit merveilleusement bien la photographie de « l’instantané », celle qui offre l'illusion de figer le temps, qui lui est pourtant toujours en mouvement : 

" La photographie est une brève complicité

entre la prévoyance et le hasard."

John Stuart Mill.

Je suis photographe indépendant. Ma profession étant aussi une passion, je partage mon regard souvent amusé, parfois désabusé sur le monde qui nous entoure sous l'alias « Détaillant en Pixels ».